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  • A la demande de l’Agence des Aires Marines Protégées, un inventaire cartographique des habitats des sites Natura 2000 en mer de l’estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais a été réalisé afin d’établir un état initial de référence des milieux naturels. Est ici présenté l’inventaire cartographique dévolu aux zones intertidales meubles et rocheuses des Pertuis Charentais comprenant le littoral depuis la Tranche sur Mer jusqu’à Bonne Anse. S’inspirant des protocoles REBENT et MESH, trois méthodes complémentaires ont été combinées pour cartographier ces habitats intertidaux (Cajeri et al., 2012). Elles combinent les inventaires terrain avec relevés GPS différentiel, la télédétection couplant analyse d’ortho littorales et de scènes du satellite KOMPSAT-2 puis l’intégration sous système d’information géographique (SIG). Le rendu cartographique est basé sur la typologie EUNIS de niveau 4. Les structures délimitées sur photographies aériennes et validées par les inventaires terrain sont interprétées à partir de scènes satellite soumises à classification hiérarchique permettant une discrimination en termes de nature de sol, type de végétation et présence de mares. La compilation des informations est réalisée sous SIG en respectant les contraintes d’échelle et de topologie. Cette étude permet de combler un vide majeur de connaissances en particulier pour les habitats rocheux et les habitats d’espèces dans les Pertuis Charentais, les habitats de substrats meubles ayant été décrits par Hily (1976) et interprétés en typologie EUNIS par le REBENT. La carte proposée des habitats intertidaux n’est cependant pas définitive. Elle devrait bénéficier d’ajouts apportés à la typologie EUNIS par l’incorporation de nouveaux habitats en cours de validation à l’échelle européenne.

  • La répartition de l’herbier de Zostera noltii Hornemann, 1832 sur les estrans de la pointe d’Arcay côté estuaire du Lay a été cartographiée les 8 et 26 novembre 2010 à partir de relevés à marée basse fait par dGPS Trimble (GéoExplorer GeoXT 2005) de précision submétrique. Cette carte est présentée dans la synthèse réalisée par Auby et al. (2010a, b) dans le volume des annexes (p. 141-145) à propos de la répartition des angiospermes des côtes françaises Manche-Atlantique dans les masses d’eau suivies dans le cadre de la DCE. L’herbier se présente sous la forme de quatre grandes entités disjointes réparties le long des estrans, rive droite, du chenal du Lay. Chaque entité est située à proximité d’un ancien crochon dunaire dont la succession depuis deux siècles caractérise la progression vers le Sud-Est de la pointe d’Arcay. De petites tâches éparses d’herbier sont notées dès le premier crochon dunaire jusqu’à l’îlot vaseux situé au centre du chenal au droit du lieu dit Les Caves. L’herbier est apparu dense à très dense. La présence de moulières intertidales à Mytilus edulis sur vase et de bancs de crépidules Crepidula fornicata en chaînes éparses drossées à la côte a été notée. Ni Zostera marina ni sa forme naine Zostera marina angustifolia n’ont été observées en 2010 sur le site et leur présence est jugée improbable. Cette cartographie sur estran des herbiers vient compléter les cartographies de végétation terrestre disponibles pour la Réserve de chasse et de faune sauvage de la pointe d’Arcay.

  • Les premières observations historiques de la crépidule Crepidula fornicata Linné, 1758 sur les petits fonds des Pertuis Charentais ont été cartographiées suite à un réexamen des résultats bruts obtenus par C. Hily lors de ses travaux de thèse de 3ème cycle sur l’écologie benthique des Pertuis Charentais. Les prélèvements ont été réalisés soit à la benne Smith McIntyre soit à la drague Rallier du Baty à bord du NO/Armorique de Concarneau en deux périodes, juin à août 1974 (432 prélèvements dont 330 quantitatifs) et avril 1975 (98 prélèvements dont 50 quantitatifs). Cette carte est issue de résultats inédits non référencés dans la thèse de C. Hily (1976) « Ecologie benthique des pertuis charentais». L’échantillonnage de l’ensemble de ces 528 prélèvements est limité à la zone infralittorale et circalittorale en excluant la zone intertidale. Cinq prélèvements quantitatifs à la benne Smith-McIntyre (dite « Aberdeen ») se révèlent contenir des crépidules vivantes entre 1 et 3 individus par benne de 0,1 m². Trois prélèvements qualitatifs par la drague Rallier du Baty se révèlent contenir chacun 1 crépidule vivante. Deux prélèvements quantitatifs contiennent des crépidules mortes, entre 1 et 5 par benne.

  • Aquitaine : zones de 1er appel

  • Un faciès d’épifaune formé de l’hydraire Ectopleura dumortieri (van Beneden, 1844) associé au bryozoaire Electra pilosa (Linné, 1757) à fort développement estival a été cartographié sur les fonds de pêche de l’Ouest d’Oléron ainsi que le long des côtes d’Aquitaine entre Montalivet et Lacanau (Lagardère & Tardy, 1980). Ce faciès est qualifié de mousse (E. dumortieri) et poil de chien (E. pilosa) par les pêcheurs. Le faciès à Ectopleura dumortieri se développe sur des fonds côtier de 10 à 30 m ainsi que sur des fonds du large à Ditrupa arietina par 60-65 m. L’évolution saisonnière du développement estival d’Electra pilosa est très marquée sur les fonds côtiers et se termine à l’automne par des échouages à la côte de touffes de bryozoaires mêlées d’hydraires. Ce faciès est très riche en épibiontes et épifaune sessile et vagile. Les méthodes d’échantillonnage sont diverses et vont de prélèvements à la benne ou la drague (Lagardère, 1971) ou bien encore le chalut ou microchalut. Les données inventoriées reprennent les observations de travaux antérieurs (Lagardère, 1971) et nouvelles réalisées de 1975 à 1978. La répartition géographique de ce faciès ainsi que les différences de composition spécifique entre le Nord et le Sud de l’estuaire de la Gironde se superposent aux conditions de dépôts et transit d’éléments fins issus des eaux turbides de l’estuaire.

  • Aquitaine : tours de guet

  • Aquitaine : groupements

  • Un inventaire exhaustif des écluses à poissons a été réalisé pour les estrans des îles de Ré et d’Oléron en 2012. La méthode utilisée est la digitalisation sous SIG de supports géographiques comme les SCAN-25 de l’IGN. Cet inventaire a été par la suite validé par des reconnaissances de terrain par l’association IODDE (J. Pigeot) pour les écluses oléronaises et par Ré-Nature-Environnement (P. Le Gall) pour les écluses rhétaises. Ainsi les écluses toujours en activité ont pu être différenciées des écluses non actives et disparues. Au début du XVIII ème siècle, l’île de Ré comptait 114 écluses ; aujourd’hui, seules 15 sont toujours en activité. De même, pour l’île d’Oléron : 117 écluses étaient comptabilisées au XVIII ème siècle pour seulement 17 en activité aujourd’hui.

  • La distribution géographique des principaux gisements de mollusques comestibles des côtes de la Charente-Inférieure et du sud Vendée a été dressée en 1904 et 1907 par J. Guérin nommé aussi Guérin-Ganivet, préparateur au Muséum d’Histoire naturelles de Paris. L’iconographie est présentée sous forme de cartes dressées par A. Vaset (Guérin, 1904 ; Guérin-Ganivet, 1907). La carte de 1904 préalablement numérisée sur un support présent à la Médiathèque de La Rochelle a été digitalisée gisements par gisements afin d’extraire l’information spécifique. L’inventaire porte sur les gisements naturels et les structures d’élevage sur estrans (viviers, parcs, bouchots) ou à terre (claires) pour les espèces comestibles de l’époque. Sont répertoriées les gisements naturels disparus ou actifs, les viviers et claires d’engraissement et de verdissage de l’huître plate indigène Ostrea edulis Linné, 1758, les gisements naturels anciens ou récents, les viviers et claires pour l’huître introduite portugaise Crassostrea angulata Lamarck reconnue aujourd’hui comme étant similaire à l’huître creuse japonaise Crassostrea gigas (Thunberg, 1793) ; les moulières naturelles et bouchots à Mytilus edulis Linné, 1758 ainsi que les principaux gisements naturels du pétoncle Mimachlamys varia (Linné, 1758), de la palourde européenne Venerupis decussata (Linné, 1758), de la coque commune Cerastoderma edule (Linné, 1758) et de deux espèces de couteaux Ensis ensis (Linné, 1758) et Solen marginatus Pulteney, 1799. La reprise des informations des deux textes publiés (Guérin, 1904 ; Guérin-Ganivet, 1907) apporte des compléments sur la localisation de gisements naturels d’anomie Anomia ephippium Linné, 1758, de la lutraire Lutraria oblonga (Gmelin, 1791) et de la coquille St-Jacques Pecten maximus (Linné, 1758).

  • The geographical distribution of the main sources of wild Pacific oysters (Crassostrea gigas) (Thunberg, 1793) on the coasts of the Pertuis Charentais was compiled from 2010 to 2012. The inventory focuses on natural foreshore deposits (+ 6-0 m sea coast) and compiles two cartographic sources: 1) quantitative inventories made in 2010 by Ifremer from the Tranche sur Mer (Vendée) to Vaux-sur-Mer in 21 representative sites to estimate wild stocks of Pacific oysters and 2) inventory mapping of intertidal marine habitats mainly made by LIENSs (in cooperation with CREOCEAN, IODDE, Ré Nature Environnement and GEO-Transfert) under the project CARTHAM Natura 2000at sea of the Agency of Marine Protected Areas. Methodologies used by Ifremer to estimate the areas colonized combine thematic analysis in Geographic Information System (GIS) and field validations (Soletchnik et al., 2012). The methodologies used to estimate LIENSs extension of the intertidal habitat of the oysters combined aerial image analysis, remote sensing, field validations and thematic analysis using GIS (Cajeri et al., 2012).